26 septembre 2007

Connaissez-vous Alfred ?



William Abitbol, député Européen de la première heure, gourmand et auteur de la langue française : dix façons de l’enrichir aux Editions de l’Epure, fait désormais recette près de la Bibliothèque Nationale Française.
Baptisé Alfred, (en hommage discret à FEGH ?) son restaurant se niche entre la rue de Richelieu et la rue de Montpensier, à Paris. Une salle, blottie tout contre la cuisine, loge quelques tables. Elle s’enlumine des passerelles et façades baroques et virides du théâtre du Palais Royal, proche d’un jet de voix.
William Abitbol, qui n’a pas sa langue dans sa poche, rivalise gaiement avec ses feux voisins Guitry et Feydeau. Il calligraphie une cuisine lumineuse, colorée, fluide et précise ou les mets se jouent des mots.
Crème de pourpier (9 €), Tartare de daurade assaisonné de Yuzu (12 €), Tous les légumes du marché (21 €), Foie gras frais poêlé aux lentilles vertes du Puy (22 €), Beaufort de chalet - 36 mois (14 €), Mousse au chocolat (9 €),.
Carte des vins signée Augé, sans soufre et sans faute de goût.
Bonjour Alfred !

Alfred - 47 rue de Montpensier, entrée par le passage Beaujolais - 52 rue de Richelieu
Paris 75001
tel : + 33 (0)1 42 97 54 40 fermé dimanche et lundi

06 septembre 2007

Connaissez-vous la feuille de menthe ?


Syndrome de la feuille de menthe
Ce syndrome aigu frappe aux tables des restaurants, quelquefois des pâtisseries voire des salons de thés. Sournoisement tapi au creux de cortex vides de sens, il envoit indifféremment dans le décor, le chef comme le commis de cuisine.

Ces signes et symptômes se traduisent par l’ajout aux plats et desserts de scories diverses et (pas)variées, d’une probable comestibilité mais obligatoirement sans rapport avec le mets. Ainsi branches de thym, de romarin, herbes aromatiques (avec incontestable suprématie de la menthe), physalis, tomates-cerise, épices en poudre, bâton de cannelle… se retrouvent plantés, piqués, saupoudrés, étalés, déposés et nous laissent médusés, indisposés.

Aucune mesure connue à ce jour pour stopper ce fléau récurrent. Pour ma part je préconise un traitement de choc : délicatement se saisir de ces altérations indignes et obliger le ou les auteurs à les mâcher devant vous.