Saint François en prière devant les fêves de criolos - Chuao
Par François Pralus l'aventurier du chocolat
Récit chocolaté de françois, il y a quelques semaines, à la découverte de Chuao et de Cuyagua
« Départ de Valencia très tôt – 40 km de route très étroite et sinueuse à travers le Parc Henri Pittier (1500m d’altitude à son sommet). Il nous a fallu 3 heures pour couvrir ces 40 km ; à travers une végétation sublime.
Arrivés au village de Choroni (village de bord de mer, assez touristique); nous avons pris un petit bateau à moteur, seul moyen d’accéder à Chuao. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, Chuao n’est pas une île, mais aucune route ne permet d’y accéder. Il faut environ 20 mn de mer pour arriver au port de chuao et continuer sur une route de 6 km pour arriver au village. Lors de notre visite, la route était en cours de travaux, le gouvernement ayant décidé d’aider les villageois. (Jusqu’à présent la route était en terre battue.)
A notre arrivée, le bus étant complet, nous avons du parcourir 4 km à pied avant qu’un tracteur qui montait au village ne s’arrête pour nous prendre en stop.
Le village, tout en longueur se compose de trois rues principales donnant sur la plaza mayor et la fameuse église devant laquelle les fèves de cacao sont mises à sécher.
Chuao est un des plus anciens villages du Vénézuela. La tradition du cacao date de 400 ans. Les cacaos cultivés sont le Criollo et le Trinitario ainsi qu’un hybride appellé « Cudi Amor ».
Nous avons été accueillis par Nora (la secrétaire administrative de l’association), Alcides Herrera (le président de l’association) et de Angel Herrara (le papa d’Alcides et ancien président de l’association).
L’association se compose de 117 producteurs. Le village comprend 2500 habitants et comprend un dispensaire (1 médecin, 1 infirmière), 3 policiers, une bibliothèque (avec accès internet). Il n’y a pas de banque à Chuao.
Pendant 8 ans la société Amedei (Italie) a eu une exclusivité sur la production totale du cru Chuao. Fin 2008 Mr Gonzalo Toro notre trader a réussi à obtenir 50 % de cette exclusivité. Chuao produit annuellement 20 tonnes. Les habitants de Chuao étaient très contents de nous recevoir car très peu de chocolatier sont venus leur rendre visite.
Description du cru : « A l’Ouest de Caracas, au Vénézuela, se trouve un village mythique. Accessible uniquement par bateau, le village de Chuao est bordé au Nord par de denses forêts tropicales, au Sud par la mer de Caraïbes. Depuis fort longtemps le cacao de cette zone est réputé comme exceptionnel. Un terroir unique, un savoir faire ancestral, un séchage traditionnel ont fait de ce cacao Criollo le plus recherché du monde et le meilleur. La production minuscule en a fait un produit rare que nous sommes fiers de vous présenter. Ce chocolat est équilibré en amertume et acidité, boisé, charpenté. »
A la découverte de Cuyagua
Départ de Valencia, 50 km à travers le Parc Henri Pittier (mais une autre partie que celle empruntée pour aller à Chuao).
Cuyagua produit 8 tonnes annuelles, ils sont 9 producteurs pour une Hacienda de 270 hectares. Il y a quelques années le terrain s’étendait sur 360 hectares. Le président de l’association est Félix Martinez. Son père Benancio s’occupe de la fermentation des fèves. Les fèves sont fermentées en caisse bois durant 5 jours. Puis elles sont lavées à l’eau. Nous avons demandé à ce que les fèves soient fermentées un jour de plus. Nous attendons les échantillons de cette nouvelle fermentation.
Les fèves de Cuyagua sont très fruitées. Les habitants du village pensent que cela vient d’un arbre fruitier qui se trouve en quantité sur la plantation et qui se nomme Mata Aguacate.
Le travail de la terre se passe de génération à génération. Les cacaoyers sont principalement des criollos, mais il y a aussi des hybrides. Il faut compter 1110 arbres à l’hectare.
Cuyagua est un village de 600 habitants, qui vivent principalement de la pêche, du tourisme, de l’artisanat et de la construction. Ce sont les femmes qui s’occupent de la plantation, mais elles ne sont plus que 9. Cela explique probablement la chute de la production. Les fèves sont transportés dans des paniers jusqu’au village à pied.
Nous avons remarqué que la plantation Cuyagua a un énorme potentiel, car le cru et le terroir sont exceptionnels. Cependant le peu de travail sur cette plantation, le peu de personnes qui y travaillent aboutissent à son abandon progressif. Il faudrait qu’il y ait une personne par hectare soit 270 personnes pour que cette plantation soit correctement exploitée. Elles ne sont que 9…
J’ai décidé d’aider cette plantation à survivre. Pour cela je me suis engagé à acheter toute la production de Cuyagua. Si la production est vendue à l’avance, l’argent va rentrer dans les caisses : les gens seront motivés pour travailler la terre et augmenter la production. D’autre part, je propose un programme pour sensibiliser les enfants à la culture du cacao, notamment en plantant une pépinière et en les responsabilisant au développement de leur pépinière.
Enfin pour rendre le travail moins pénible, je vais probablement acheter d’acheter 3 ânes. »
Description du cru : « Cuyagua est un petit village situé, en face de Chuao. La qualité de son cacao est due au type d'arbres présents sur les plantations, majoritairement des criollos, mais aussi à une méthode de culture, de fermentation et de séchage plus que centenaire. C'est le cacao le plus proche du Chuao de tout le Vénézuéla. Les conditions uniques de terroir, ainsi que le travail de notre chocolatier, nous ont permis de développer les arômes exceptionnels de ce cacao. Un grand cru !
Description du chocolat : légèrement amer, légèrement fruité framboise. »
Récit chocolaté de françois, il y a quelques semaines, à la découverte de Chuao et de Cuyagua
« Départ de Valencia très tôt – 40 km de route très étroite et sinueuse à travers le Parc Henri Pittier (1500m d’altitude à son sommet). Il nous a fallu 3 heures pour couvrir ces 40 km ; à travers une végétation sublime.
Arrivés au village de Choroni (village de bord de mer, assez touristique); nous avons pris un petit bateau à moteur, seul moyen d’accéder à Chuao. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, Chuao n’est pas une île, mais aucune route ne permet d’y accéder. Il faut environ 20 mn de mer pour arriver au port de chuao et continuer sur une route de 6 km pour arriver au village. Lors de notre visite, la route était en cours de travaux, le gouvernement ayant décidé d’aider les villageois. (Jusqu’à présent la route était en terre battue.)
A notre arrivée, le bus étant complet, nous avons du parcourir 4 km à pied avant qu’un tracteur qui montait au village ne s’arrête pour nous prendre en stop.
Le village, tout en longueur se compose de trois rues principales donnant sur la plaza mayor et la fameuse église devant laquelle les fèves de cacao sont mises à sécher.
Chuao est un des plus anciens villages du Vénézuela. La tradition du cacao date de 400 ans. Les cacaos cultivés sont le Criollo et le Trinitario ainsi qu’un hybride appellé « Cudi Amor ».
Nous avons été accueillis par Nora (la secrétaire administrative de l’association), Alcides Herrera (le président de l’association) et de Angel Herrara (le papa d’Alcides et ancien président de l’association).
L’association se compose de 117 producteurs. Le village comprend 2500 habitants et comprend un dispensaire (1 médecin, 1 infirmière), 3 policiers, une bibliothèque (avec accès internet). Il n’y a pas de banque à Chuao.
Pendant 8 ans la société Amedei (Italie) a eu une exclusivité sur la production totale du cru Chuao. Fin 2008 Mr Gonzalo Toro notre trader a réussi à obtenir 50 % de cette exclusivité. Chuao produit annuellement 20 tonnes. Les habitants de Chuao étaient très contents de nous recevoir car très peu de chocolatier sont venus leur rendre visite.
Description du cru : « A l’Ouest de Caracas, au Vénézuela, se trouve un village mythique. Accessible uniquement par bateau, le village de Chuao est bordé au Nord par de denses forêts tropicales, au Sud par la mer de Caraïbes. Depuis fort longtemps le cacao de cette zone est réputé comme exceptionnel. Un terroir unique, un savoir faire ancestral, un séchage traditionnel ont fait de ce cacao Criollo le plus recherché du monde et le meilleur. La production minuscule en a fait un produit rare que nous sommes fiers de vous présenter. Ce chocolat est équilibré en amertume et acidité, boisé, charpenté. »
A la découverte de Cuyagua
Départ de Valencia, 50 km à travers le Parc Henri Pittier (mais une autre partie que celle empruntée pour aller à Chuao).
Cuyagua produit 8 tonnes annuelles, ils sont 9 producteurs pour une Hacienda de 270 hectares. Il y a quelques années le terrain s’étendait sur 360 hectares. Le président de l’association est Félix Martinez. Son père Benancio s’occupe de la fermentation des fèves. Les fèves sont fermentées en caisse bois durant 5 jours. Puis elles sont lavées à l’eau. Nous avons demandé à ce que les fèves soient fermentées un jour de plus. Nous attendons les échantillons de cette nouvelle fermentation.
Les fèves de Cuyagua sont très fruitées. Les habitants du village pensent que cela vient d’un arbre fruitier qui se trouve en quantité sur la plantation et qui se nomme Mata Aguacate.
Le travail de la terre se passe de génération à génération. Les cacaoyers sont principalement des criollos, mais il y a aussi des hybrides. Il faut compter 1110 arbres à l’hectare.
Cuyagua est un village de 600 habitants, qui vivent principalement de la pêche, du tourisme, de l’artisanat et de la construction. Ce sont les femmes qui s’occupent de la plantation, mais elles ne sont plus que 9. Cela explique probablement la chute de la production. Les fèves sont transportés dans des paniers jusqu’au village à pied.
Nous avons remarqué que la plantation Cuyagua a un énorme potentiel, car le cru et le terroir sont exceptionnels. Cependant le peu de travail sur cette plantation, le peu de personnes qui y travaillent aboutissent à son abandon progressif. Il faudrait qu’il y ait une personne par hectare soit 270 personnes pour que cette plantation soit correctement exploitée. Elles ne sont que 9…
J’ai décidé d’aider cette plantation à survivre. Pour cela je me suis engagé à acheter toute la production de Cuyagua. Si la production est vendue à l’avance, l’argent va rentrer dans les caisses : les gens seront motivés pour travailler la terre et augmenter la production. D’autre part, je propose un programme pour sensibiliser les enfants à la culture du cacao, notamment en plantant une pépinière et en les responsabilisant au développement de leur pépinière.
Enfin pour rendre le travail moins pénible, je vais probablement acheter d’acheter 3 ânes. »
Description du cru : « Cuyagua est un petit village situé, en face de Chuao. La qualité de son cacao est due au type d'arbres présents sur les plantations, majoritairement des criollos, mais aussi à une méthode de culture, de fermentation et de séchage plus que centenaire. C'est le cacao le plus proche du Chuao de tout le Vénézuéla. Les conditions uniques de terroir, ainsi que le travail de notre chocolatier, nous ont permis de développer les arômes exceptionnels de ce cacao. Un grand cru !
Description du chocolat : légèrement amer, légèrement fruité framboise. »
François Pralus (lien vers son site - cliquez ici)
A Paris 35 rue Rambuteau 75004
2 commentaires:
Bien je vais partir à la recherche d'un Chuao de ce pas :-)
Venezuela CEST BEAU!!
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