Osbane chaud
A Lamta, village littoral du Sahel tunisien, situé entre Monastir et Mahdia, les jours de fêtes, l'on se régale de ces copieuses boulettes fermement ficelées de boyaux et baptisées Osbane. (interprétation libre et phonétique de leur dénomination arabe).
Ce week-end, le festival de la Bsissa (j'y reviendrait dans un prochain post) rimait avec fête. La recette comporte tripes (fressure), poumons, coeur et foie de l'agneau, une grande quantité de feuilles de bette, de l'oignon, des pois chiches, du riz ainsi qu'une belle variété d'épices : tabel (coriandre moulue, ail, carvis, poivre rouge...) de la menthe poivrée et de gros piments séchés. Cette farce est ensuite façonné en boulettes, elles-memes contenues dans un segment de boyau. Ficelées, elles sont mises à cuire au bouillon ou à l'eau salée.
Ici, le Osbane repose sur un lit de coucous rouge (graines de blé concassées du jour et cuites avec de la tomate et du piment) et des pois chiches.
photo Bruno Verjus
Une délicieuse variante méditerranéenne du haggis écossais, de la caillette et/ou pieds et paquets.
2 commentaires:
Et oui, je connais le couscous osbane. Petite, quand je vivais à Tunis, la femme de ménage d'amis faisait une magnifique cuisine et notamment des mégas couscous. Quand elle se mettait à l'osbane, c'était LA fête mais un boulot monstre. Elle y passait une journée entière à préparer ce couscous osbane que je trouvais alors un peu trop fort à mon goût. Ca m'est resté, avec ses citrons givrés..., comme un truc d'enfance à revivre absolument.
Ca me donne faim, mais faim ... C'est grave Docteur ?
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