30 octobre 2011

Connaissez-vous Racines ?

Roots 66

Miam ! photo BV


Voici l'adresse qui a fondé la gourmandise du passage des panoramas : Racines, de David Lanher, accueille depuis quelques semaines un nouveau chef, Renaud Marcille (ex Senderens).
Chez Racines, le projet consiste à nourrir en sincérité. Les portions sont vastes, à l'égal du coeur du propriétaire, et les mets rendent hommage aux produits et aux artisans. La patte agile de ce chef, nouveau venu, dans le monde de la cuisine "nature" apporte quelques reliefs aussi inattendus que bienvenus.
L'oignon doux des Cévennes travaillé comme une tagliatelle et accompagné de la tendresse iodé du couteau breton oint d'un jaune d'oeuf " parfait", confine au sublime. Le veau tranché épais se livre en déshabillé tant il s'abandonne sous le palais. Les champignons sauvages et domestiques à la crème forment une escorte remarquable au maigre taillé en darnes, cuit dans un esprit canaille et promptement au beurre demi -sel.
Un must eat classique comme une légende,  à (re) découvrir d'urgence.



Racines
8 Passage Panoramas  75002 Paris
tél : + 33 1 40 13 06 41

28 octobre 2011

Connaissez-vous Comme à Lisbonne ?

Saudades Lisboètes

Victor et ses hirondelles - photo BV
Les amoureux de Lisbonne lui vouent une indéfectible fidélité. Si l'hirondelle ne fait pas le printemps, elle fait le bonheur de Victor et de ses pasteis de nata, cette pâte feuilletée garnie d’une crème sucrée, tel un flan et saupoudrés de cannelle à la demande. Victor les cuit au fur et à mesure et vous les sert encore tièdes. 
Dans cette boutique à peine plus vaste qu'un nid d'hirondelle, l'on chine de l'épicerie fine (thé des Açores, chocolat de Porto, sardines Tricana, fleur de sel) et de bucoliques hirondelles en céramique, symbole de bonheur au Portugal et désormais à Paris.

Comme à Lisbonne
37, rue du Roi de Sicile  75004 Paris
tél + 33 7 61 23 42 30

27 octobre 2011

Connaissez-vous Gyoza ?

Work in progress

Gyoza Bar, work in progress - photo Bruno Verjus Jeudi 27 octobre 2011 - 15h02

Work in progress
Oui je sais, ce n'est pas encore ouvert... J'aime parler des restaurants au futur plutôt qu'au passé. Gyoza,  comme moi vous allez vite adopter le concept. Des gyoza tout frais minutes, légumes ou porc, de la bière, des bulles ou du thé dans un décors "nature" de pierres sèches et de bois. 20 tabourets pour manger en 20 minutes... pour le prix d'un sandwich sur les grands boulevard. Pas mal non ?
Gyosa ouvre la semaine prochaine ou celle d'après, ne chipotez pas... Vous êtes les premiers dans la confidence de Guillaume Guedj du Passage 53.

Connaissez-vous l'Antoine ?

Class croûte
Chez l'Antoine - Iphoto BV
L'Antoine ? Antoine Venturelli maître charcutier en plein Paris. Sans doute le dernier représentant parisien des artisans charcutiers et pieds-noirs. 
A six ans en 1962, il quitte le pays et débarque avec sa famille à Paris. Son père jusque-là employé à la charcuterie de Monsieur Lassalle, place des trois horloges à Bab-el-Oued, ouvre en 1970 cet atelier/boutique.
Le rouge est mis en vitrine et sur l'étal où les carcasses de porcs se dissèquent comme chez Chacot devant un public attentif, ébahit et mis en appétit.


Sitôt la porte franchie, les soubressades, longanisses, boutifars; merguez vous accueillent au garde à vous. Sardines à l'escabèche, cocas (empenadas) petits oreillers fourrés colorent les vitrines. J'ai un faible pour celui à la soubressade, cette saucisse de porcs originaire de Majorque aux arômes fumés et piquants conférés par le pimenton.

Le midi l'on s'y nourrit aimablement, en passant, de casse-croûte, ou de viandes et saucisses juste grillées et servies au coeur d'un pain craquant. 

Chez l'Antoine
232 rue du Faubourg Saint Antoine 75012 Paris
Tél : + 33 1 43 72 21 97

26 octobre 2011

Connaissez-vous The Club ?

Welcome au Club... sandwich

décor à corps de Philippe Model
Hommage au Saratoga Club-House, lieu pas bien loin de NY, NY où l'on inventa sans doute, ce fameux sandwich à étages. Voilà The Club, bâti justement comme un club sandwich : sur deux étages. Ici l'on mixe cocktails, club sandwich et musiques (du vendredi soir au samedi pour la musique). Petits prix pour un restaurant/bar de poche, mis en scène par Philippe Model. Une soupe pour l'hiver quelques salades pour l'été et une carte de club sandwich variés. Thés de la Maison des Trois Thés, saumon et king-crabe du voisin Petrossian, fromages et crèmes Biellevaire, bières en libre service dans le frigidaire, pas de name dropping, juste la passion du goût et du bon à l'égal de ce club filet, roquette, mayonnaise maison Espelette et foie gras délicieusement pornographique.
Idéal à deux pour ce décor à corps, nourritures spirituelles et cocktails de mixologiste. Le soir, l'on danse aussi, une agréable façon d'explorer ces nouveaux horizons.

Club sandwich as porn food - I like it 

The Club
21 rue Surcouf 75007 Paris
tél + 33 1 45 50 31 54

25 octobre 2011

Connaissez-vous Le Goût du Champagne ?

Carnet de bulles
Je suis heureux de vous annoncer la naissance de notre petit dernier... (link)


Le champagne fait partie de ces données terrestres vouées au céleste. Tout en lui est ode à l’élévation. Vu à travers le prisme des écrivains, le champagne redouble d’effervescence : Michel Onfray ne le tient-il pas pour le « vin des vins », parce qu’il a « toutes les qualités des autres vins sans jamais en avoir un seul défaut » ? Même son ivresse semble sacrée, dans ce pacte entre l’aérien et l’allégresse. Amélie Nothomb salue la « griserie des bulles » tandis que Manuel Vásquez Montalbán n’hésite pas à l’adoucir de Mandarine Napoléon… Le champagne, dont la robe joue de la palette des ors, est l’allié du spectaculaire et de la séduction. À boire jusqu’à la liesse en compagnie de Marcel Proust, Régis Jauffret, Michel Houellebecq, Patrick Modiano, Anton Tchekhov, David Foenkinos, Colette et bien d’autres…
Ingrid Astier - Bruno Verjus


04-11-2011
- ISBN : 9782715231993
- 128 pages
- 100 x 160 cm
- 6,50 € 

24 octobre 2011

Connaissez-vous La Jersiaise ?

Oh la vache !

ce beurre au bon goût de caramel frais en livrée safran - photo BV
Evidemment je rêvais de trouver cette triple crème, beurre, yaourts et fromages frais au goût inimitable, issus de lait de Jersiaise. Un mythe antique, le lait de Jersiaise, pour les gourmands.
Et bien c'est fait ! Grâce à la ferme de la Martellerie à Anneville Ambourville dont les produits sont vendus désormais chez POS

.La jersiaise est une vache issue de l’Ile de Jersey, île anglo-normande située dans la Manche. Connue jusqu'en 1860 sous le nom d’Alderney, cette dénomination regroupait d’autres races que la Jersiaise. Les restrictions d’importation de bétail sur l’île ont permis d’obtenir la pureté raciale. La création du Herd-Book, livre généalogique, a permis aux habitants de Jersey, peuple de marins et pêcheurs, de détenir un des cheptels les plus réputés au monde.
La race jersiaise a été introduite en France avec d’autres races britanniques au milieu du XVIè siècle. Elle a été officiellement reconnue comme race française en 1903 avec la fondation de son livre généalogique.

22 octobre 2011

Connaissez-vous le gâteau orange carotte ?

Vitamines et belle humeur...


Présentée hier dans On ne parle pas la bouche pleine (link) avec Carlo Petrini le fondateur de Slow Food (link), la recette du gâteau carotte orange. Une autre façon de se prémunir du froid et des rhumes.

Ingrédients :120 g de beurre de qualité, 120 g de sucre bio, 2 oeufs entiers, 120g de farine non rafinée, ¼ de paquet de levure, 1 orange + 1 carotte
L'orange et la carotte
Prélever les zestes de l'orange, presser le jus de l'orange et de la carotte. réserver les pulpes.
La pâte à gâteau
Mélanger le beurre avec le sucre, ajouter les œufs entiers, le zeste et le jus d'orange carotte. incorporer délicatement les pulpes et la farine mélangée avec la levure.

Beurrer un moule à tarte ou autre, puis chemiser avec du sucre semoule.Verser le mélange dans le moule en veillant à ne pas dépasser 2 cm de hauteur puis cuire 15 à 20 minutes à 180° C. Vérifier la cuisson à l'aide d'un couteau, celui doit ressortir à peine humide su coeur du gâteau.
Démouler après cuisson et consommer à température.

21 octobre 2011

Connaissez-vous Carlo Petrini dans "On ne parle pas la bouche pleine" ?


On ne parle pas la bouche pleine !

On ne parle pas la bouche pleine !

Syndiquer le contenupar Alain KrugerLe site de l'émission
On ne parle pas la bouche pleine
le samedi de 12h à 12h30

Le saint père de la terre mère

22.10.2011 - 12:00
Avec Carlo Petrini, président de l'association Slowfood

A l'occasion de la sortie de son livre Terra Madre : renouer avec la chaîne vertueuse de l'alimentation (Alternatives, 2011), nous recevons le journaliste, sociologue et critique gastronomique Carlo Petrini, président de l'association Slowfood depuis 1989.

Carlo Petrini ARCHIVE SLOW FOOD©SLOW FOOD

















Bibliographie:
Slow food, manifeste pour le goût et la biodiversité : la malbouffe ne passera pas ! (Y.Michel, 2005)
Bon, propre et juste : éthique de la gastronomie et souveraineté alimentaire (Y.Michel, 2006)
Terra Madre: renouer avec la chaîne vertueuse de l'alimentation (Alternatives, 2011)

20 octobre 2011

Connaissez-vous le Repas de famille ?

Sagrada famillia



Cuisiner à la maison avec Ferran Adrià, un rêve pour certain, une réalité pour ceux qui vont adopter Repas de famille, son nouvel opus paru chez Phaidon. Par famille, il faut entendre celle de Ferran : ses 70 collaborateurs de El Bulli - le feu restaurant de la Cala Montjoi.
Autant vous le dire tout de suite j'aime beaucoup ce livre. Il permet de comprendre par son ergonomie et ses illustrations comment structurer facilement une cuisine. Depuis la tenue du garde-manger, de l'épicerie jusqu'à planifier des repas pour une semaine. Comment s'organiser pour ne pas gâcher de nourriture, ni perdre de temps. Les recettes proposées sous forme de menus répondent à cet exercice quotidien indispensable : nourrir à bon compte.

19 octobre 2011

Connaissez-vous le chocolat en mousse légère de soja ?

chocolait de soja

Alors que le chocolat fait Salon (link), je vous propose une recette 100% chocolat et légèreté. 

Photo Copyright Edouard Sicot
Mousse légère de chocolat noir, lait de soja et fève tonka


Mousse légère de chocolat noir, lait de soja et fève tonka 

Ingrédients 
100 g d’eau filtrée, 100 g de chocolat noir (idéalement un criollo, Madagascar bio 75% de François Pralus), ½ fève tonka, 1 gousse de vanille (idéalement Tahiti), 1 feuille de gélatine, 400 g de lait de soja 

Progression 
La gélatine
Immerger la gélatine 10 minutes dans un bol d’eau froide puis l’essorer. 
La crème de chocolat 
Fendre une gousse de vanille dans le sens de la longueur. Porter l’eau filtrée, la moitié du lait de soja (ou la totalité du lait de vache), la vanille et la demi-fève tonka à frémissement. Baisser le feu. À l’aide d’un couteau à large lame, couper le chocolat en morceaux. Le jeter en pluie dans le lait détendu et vanillé en fouettant régulièrement. Lorsque le chocolat est bien fondu, stopper la cuisson, ajouter la gélatine, mixer à l’aide du mixer-plongeur, filtrer puis laisser tiédir. Ajouter le reste de lait de soja. La consistance va prendre du corps en refroidissant. Le mieux est de laisser reposer quelques heures. 
Le siphon
Cet obus aux allures de grenade postmoderne sortie d’un album de Bilal, doit sa gloire à Ferran Adrià, le chef catalan du XXI ème siècle. Utilisé depuis pour toutes les sauces, il l’était initialement pour élaborer de l’eau de Seltz avec de l’eau et du gaz carbonique (Perrier du XIX ème siècle) et plus tardivement pour émulsionner la crème fraîche, en Chantilly. 
Mise en scène
Passer au siphon la crème de chocolat. Son gaz carbonique remplace « avec légèreté et allégresse » la crème chantilly et les millions de microbulles élèvent d’autant la saveur du chocolat. Servir dans ses verres à Martini.

18 octobre 2011

Connaissez-vous Sola de Youlin Ly et Hiroki Yoshitake ?

Sola avec moi-même

Sola, mélodie nippone en sous-sol - photo Bruno Verjus le 18 octobre 2011 - 15h05

photos BV

Sitôt franchi le seuil de la porte, l'on pénètre un monde feutré. Calme, douceur, sérénité, poutres sombres, murs à colombages et tables de bois clair; il y a du Ryokan dans cette ancienne auberge. Le sous-sol doté de tables basses et coussins confirme ce confort nippon - après avoir échangé chaussures contre chaussons.
Youlin Ly, aux racines sino-cambodgiennes par son père et tunisiennes par sa mère, auteur du Sakebar* près du Panthéon (il ouvre la semaine prochaine), apprivoise la cuisine de Hiroki Yoshitake. Leur Sola en temple du produit dédié à une cuisine japonaise par essence. Le fois gras de canard « laqué » de miso blanc- une pâte de soja fermenté – dressé sur un toast de pain mie grillé, s'offre en bouchée onctueuse; un idéal de mise en bouche aux notes sucrées/salées. Les mets fascinent par leur sobriété. Harmonie des goûts, respect des légumes jusqu'à leurs racines... Voilà bien le signe objectif d'une cuisine enracinée dans la culture française et projetant aux mangeurs des paysages oniriques japonais de forêts, clairières et étangs brumeux. 

* ex Youlin : 3 rue Valette 75005 Paris Tél : + 33 1 43 26 05 32 - fermé le lundi et le mardi


Sola, 12 rue de l'Hôtel Colbert, 75005 
Tél : +33 1 43 29 59 04 - fermé le dimanche et le lundi

16 octobre 2011

Connaissez-vous La Pulperia de Fernando de Tomaso ?

Rencontre avec la pampa du gaucho FERNANDO DE TOMASO. Voyage au coeur de la tendre folie créative de ce chef, âgé de 33 ans. Une cuisine de braise en partage de goûts et d'ailleurs.

Fernando de Tomaso-  Photo copyright Alvaro Yanez
Salade de poulpe - photo BV
Encornet - photo BV
En Patagonie, "Le droit de desseller", consistait autrefois à offrir l'hospitalité - le gîte et le couvert. Les Pulperia, sorte d'épiceries/bricolages/restaurants/hôtels, remplissaient avec empressement cette généreuse mission. « Pulperia », cette étrange dénomination relate la qualité de viande servie - la pulpe – et l'activité frénétique des serveurs qui semblaient dotés de nombreux bras... à l'égal d'un poulpe.

Fruit de la grande tradition argentine, La Pulperia, le restaurant du chef Fernando de Tomaso et de son associé Rachid Meziani, offre, dans le onzième arrondissement de Paris, la pure nature de la pampa. 

Par un soir de pleine lune illuminant sa pensée et sa pampa humide, cuisinant dans la maison de sa grand mère, un verre de Malbec à la main, une poêle dans l'autre, Fernando de Tomaso tout juste âgé de 18 ans, décide de devenir cuisinier... en France. Après quatre années d'études de cuisine et quelques stages à Buenos Aires, Fernando arrive à Paris. Sans rien : « à la belle étoile » dit-il, mais avec la détermination et la fierté du gaucho. Il apprend le français de cuisine : « en cuisine pas besoin de trop parler, tu travailles sans parole, c'est comme le tango » et complète sa formation au Ritz Escofier. Il oeuvre en qualité de chef de partie au Crillon de Jean-François Piège et au Jardin du Royal Monceau de Christophe Pelé.
A La Pulperia et sur braises volcaniques, l'on déguste de purs produits Argentin. Un asado de qualité - travers de boeuf taillés en diagonale, grillés unilatéralement et infusé de l'esprit enjoué et sauvage du chef. Formidable aussi les Empenadas. Les « meilleurs de France » s'amuse-t-il. Petits coussins croustillants et dodus recelant, herbes, ramón y queso ou viandes et... d'innombrables secrets. Celui de leur pâte par exemple, quarante pour cent de beurre de grande qualité (Jean-Yves Bordier), de la farine, un petit peu d'eau glacée et vingt quatre heures de repos. La cuisine de Fernando repose sur des produits de tradition française traités avec une grande liberté d'esprit; celle que procure les grands espaces argentin. Epatant foie gras tranché épais, juste grillé, accompagné d'un condiment de maïs frais, délicatement fruité et sucré, électrisé de piment.

Vins nature et réjouissances gustatives, la Pulperia s'offre en voyage immobile. Ode au souffle et à la généreuse beauté du pays des messagers solitaires (gaucho).  L'une des plus savoureuse découverte de cette rentrée.

La Pulperia 11 rue Richard Lenoir 75011 Paris Tél : + 33 (0)1 4009 0370

15 octobre 2011

Connaissez-vous Jean-Claude Carrière ?


On ne parle pas la bouche pleine !

On ne parle pas la bouche pleine !

Syndiquer le contenupar Alain KrugerLe site de l'émission
On ne parle pas la bouche pleine
samedi 15 octobre 2011 de 12h à 12h30

Scenarii par le menu

15.10.2011 - 12:00
Avec Jean-Claude Carrière
Conteur, écrivain, scénariste, et comédien
Jean-Claude Carrière ©

Bibliographie sélective :
-         Le Cercle des menteurs, Plon, 1998
-         Dictionnaire amoureux de l'Inde, Plon, 2001
-         En collaboration avec Umberto Eco: N'espérez pas vous débarrasser des livres, Grasset, 2009.
-         Le réveil de Bunuel, Odile Jacob, 2011.

Filmographie sélective:
- Le fantôme de la liberté (co-écrit avec Luis Bunuel, 1974)
- Le charme discret de la bourgeoisie (co-écrit avec Luis Bunuel, 1979)

Les adresses gourmandes de Jean-Claude Carrière:
- Le Baratin, 3 rue Jouye Rouve, Paris 20e
- Le Pantruche, 3 rue Victor Massé, Paris 9e
- Mazeh, 65 rue des entrepreneurs, Paris 15e


La recette de Bruno Verjus: Le bœuf dans la rizière
(tirée de son ouvrage Recettes pour ma femme, cuisine d'amour et d'humeurs aux Editions Alternatives (lien)
Ingrédients pour 2 personnes:
300 g de bœuf (persillé), 2 cuillerées à café de poudre de curry, 1 cuillerée à café de graines de moutarde, 2 cuillerées à café de graines de sésame noir , 20 g de gingembre frais, 1 cuillerée à café de piment Sambal Oelek, 1 cuillerée à café de graines de cumin, 3 gousses d’ail, 3 cuillerées à soupe d’huile d’olive vierge, quelques feuilles de renouée odorante (rau ran chez les Thaïlandais), de coriandre, d’estragon, de ciboulette, de persil platpour le riz, 1 verre de riz thai ou japonais, 1 verre d’eau, 1 verre de lait de coco

Progression
Le riz
Baigner le riz, dans une casserole préalablement remplie d’eau fraîche. L’hydrater ainsi ¼ d’heure environ puis le rincer deux fois à l’eau claire. Verser le lait de coco et l’eau filtrée sur le riz. Couvrir la casserole d’un linge propre puis d’un couvercle et cuire à feu moyen, 10 minutes environ. Le riz est cuit lorsqu’il subsiste encore 10% de liquide. Retirer du feu et ôter le couvercle et le linge. Laisser reposer quelques minutes.

Le bœuf
Détailler le morceau de persillé en fines portions.

Les épices de cuisson
Découper séparément le gingembre, l’ail et les feuilles en fines lanières. Réserver ¼ du gingembre et des feuilles. Mêler poudres et graines.

La cuisson des épices
Mélanger intimement l’huile d’olive et la farandole d’épices. Laisser mijoter à feu très doux, 8 minutes. Puis, poêler à feu vif selon les goûts les tranches de viande (bleues, saignantes ou mal cuites). Réserver au fur et à mesure de la cuisson.

Mise en scène
Dans un beau plat de service, disposer la viande et la fleurir de gingembre cru et de feuilles taillées.

Dans un grand bol, servir le riz encore fumant, poudré d’un peu de curry. Voilà de quoi vous faire encenser !

14 octobre 2011

Connaissez-vous La cuisinière du Cuisinier ?

Belle FEGH or


Avec la vivacité de l'étincelle, son insatiable curiosité illumine le monde de la gastronomie. Frédérick e. Grasser Hermé (link), ecce logo, marque déposée, réjouit les gourmands de ses trouvailles. Décalée, elle aime les postures, crée les modes et les défait à la vitesse d'un illusionniste. 

Oui encore un livre, mais LE LIVRE, celui avec lequel j'ai appris l'essentiel de ce que je sais sur la façon de cuisiner. Edité il y a bien longtemps chez Belin, voilà la Cuisinière du cuisinier en version 2011. Livre bénéficiant d'une iconographie made FEGH et de recettes tirées du premier ouvrage, enrichies et de nouvelles recettes.
Ce livre représente tout ce que j'apprécie dans un livre de cuisine. Il y règne l'esprit de la cuisine, le goût du bon. Gestes, savoirs, astuces, tours de mains, remarques, tout y est, sans économie. Du vécu, partagé sur un coin de table ou de fourneau. Le résultat ? Ce livre va vous muter en cuisinier. Il y aura un avant et un après, préparez-vous...

La cuisinière c'est FEGH et le cuisinier c'est Alain Ducasse (link)

13 octobre 2011

Connaissez-vous La Truffe ?

Premier sous-sol

La mi-octobre annonce l'arrivée de tuber magnatum. Fameuse truffe blanche d'Alba aux effluves d'ail frais ou de gaz - à tous les étages. Mes préférées logent au premier sous-sol de tilleuls. Elle offrent la fermeté de la pomme de terre et se parent de circonvolutions veinées de pourpre.

Le marketing de la truffe nous promet désormais de la truffe toute l'année. Sitôt sevré en mars de la somptueuse tuber melanosporum (la noire du Lubéron ou du Périgord), voilà celle de l'été, tuber aestivum, délicatement noisettée. Puis pendant l'été justement tuber uncinatum, dite truffe de Bourgogne.

Le chef du restaurant La Truffière (link) à Paris, Jean-Christophe Rizet, propose un ouvrage de qualité où mots et truffes se font la cour. Les recettes magnifient en simplicité ces produits. Les photographies de Iris L. Sullivan (link) ajoutent à ces propos terriblement gourmands.
Un bon livre cadeau et cuisine aux Editions de la Martinière (link).

12 octobre 2011

Connaissez-vous Saveurs Sauvages ?



Julien Fouin aime la cuisine du gibier :  caille, faisan, canard colvert, bécasse, bécassine, ortolans, chevreuil, lièvre, grive, perdreau, lapin, palombe, pigeon ramier, perdrix grise, tourterelle des  bois, sanglier, cerf, biche, chamois, daim...

30 chefs parmi les plus renommés de France ouvrent leur carnets de cuisine. Mémoires d'enfance, secrets de gourmets, souvenirs de campagne, leurs recettes et textes illuminent ces feuilles d'automne.

Les textes de Julien Fouin festonent les formidables photographies, portraits de chefs et natures mortes à la saveur hollandaise de Carrie Solomon. (link)

11 octobre 2011

Connaissez-vous Racines (2) ?

Aux racines (2) du bon

Racine (2) Jour 1 - Photo Bruno Verjus le 10 Octobre 21h08
Vous vous souvenez, j'aime prendre certaines tables au collet, comme l'on se saisi d'un lapin au clapier. Hier soir premier dîner pour Racines (2). 

21h00 Nicolas Gauduin, observe la salle. Le chef est en place comme l'on dit dans les cuisines. Les viandes patientent au tiède et prennent la pose pour une charmante bloggeuse (link), délicate, fine comme une tige d'agapanthe et gourmande comme une chatte. Les légumes suent en sauteuse, les entrées frissonnent.
Les assiettes sortent à rythme soutenu. Une trentaine de convives en salle. Le ballet du service, aimable, rôdé, caresse avec sentiment le mangeur. Par ici une soupe de coco, encore une côtelette de porc ibérique : elles se disputent le tendre et le soyeux d'un baiser. 

Racines de David Lanher, des must eat ! Racines dans un décor original et roots au Passage des Panoramas. Simple et attentif pour Racines (2) signé amicalement de Philippe Starck.

Racines (2)
39 rue de l'Arbre Sec 75001 Paris
+ 33 1 42 60 77 434
ouvert du lundi au vendredi

09 octobre 2011

Connaissez-vous Le Baratin ?

mangeurs
Le Baratin -  Iphoto Bruno Verjus dimanche 9 octobre 0h49
Raquel Carena offre une cuisine de mangeurs. Ses plats célèbrent la simplicité, l'évidence du bon.

Thon rouge
Ris de veau
Le Baratin
3 rue Jouye Rouve 75020 Paris
Tel : + 33 1 43 49 39 70

07 octobre 2011

Connaissez-vous Ma cabane au Baïkal avec Sylvain Tesson ?


On ne parle pas la bouche pleine !

On ne parle pas la bouche pleine !

Syndiquer le contenupar Alain KrugerLe site de l'émission
On ne parle pas la bouche pleine
le samedi de 12h à 12h30

Ma cabane au Baïkal

08.10.2011 - 12:00
Un vent frais souffle sur les ondes. Ode à la liberté et aux sentiments, a écouter samedi 8 octobre de midi à midi trente ou en podcast, On ne parle pas la bouche pleine avec Sylvain Tesson. 

Sylvain Tesson ©RADIO FRANCE
Ecrivain voyageur, prix Goncourt de la nouvelle en 2009 pour Une vie à coucher dehors (Gallimard, 2009).

Bibliographie sélective :
- Aphorismes sous la lune et autres pensées sauvages, 2008, Equateurs
- Lac Baïkal : visions de coureurs de taïga, (photographies de Thomas Goisque, 2008, Transvoréal )
- Dans les forêts de Sibérie, 2011, Gallimard
Sylvain Tesson est aussi l’auteur du documentaire Les chemins de la liberté, (Transparences production, 2004) co-réalisé avec Nicolas Millet (prix du jeune réalisateur 2004 décerné par « Les Ecrans de l’Aventure »)

06 octobre 2011

Connaissez-vous l'Abécédaire Légumophile ?

Manger un légume par lettre...

Hors série de la revue Papilles, les Abécédaires célèbrent le goûts des mots. Ceux que l'on révère, que l'on mâche, que l'on mange. Des mots à déguster de A à Z.
Après les gargantuesques et dionysiaques abécédaires Porcinophile et Liquidopohile, l'abécédaire Légumophile affiche sa belle nature. Extrait !

O comme Oignon par Ingrid Astier

Histoire d'un humble
L'oignon... Un mot dont le charme exige de dépasser la gangue terrienne. S'il débute en arrondissant les lèvres, par la grâce du "O", jusqu'à dessiner sa propre rotondité, il se ferme aussitôt par une syllabe austère, grognonne et bougonne, qui évoque les coups : au panthéon gourmand, gnon ne sera jamais Nyons...



J'ai beaucoup d'affection pour le travail des bibliothèques gourmandes. Hier, j'ai découvert que l'association a été fondée à Roanne, ma ville natale, en octobre 91. Elle œuvre à la valorisation du patrimoine gourmand, particulièrement dans ses témoignages écrits, et souhaite rassembler sans exclusive, et par delà les frontières, bibliothécaires et bibliophiles, journalistes et éditeurs, grands cuisiniers et universitaires, et tous les amateurs et les curieux de livres et de bonne chère... L'association « Bibliothèques Gourmandes » a été parrainée par les chefs Pierre Troisgros et Jean-Pierre Billoux, les historiens Georges Duby et Jacques Le Goff, l'écrivain Robert Sabatier. 
L'association « Bibliothèques gourmandes » publie la revue PAPILLES Culture & Patrimoine gourmands, consacrée à l'étude interdisciplinaire du fait culinaire et du patrimoine gastronomique ou œnologique (deux numéros par an).
Je vous suggère de devenir membre de cette association et de bénéficier ainsi de ces "intelligentes" revues pour 50 € par an.


Pour retrouver et acquérir des numéros de la revue Papilles et les Abécédaires (link)
Editions Virgile (link)

05 octobre 2011

Connaissez-vous les Chic Shot de Sur les Quais ?

Shot for good
Marché d'Aligre le 5 Octobre 2011 10h32
Sur les Quai, épicerie fine à Paris (link) présente une collection d'épices "one shot". Safran, cumin, girofle, macis, poivre long, paprica fumé... une trentaine d'épices en conditionnement d'une seule fois. Sonia Ezgulian (link), délicieuse gourmande, chef et écrivain, prête ses recettes à ces petits riens qui changent le quotidien.
Belle idée pour expérimenter les épices et surtout perdre cette (mauvaise) idée de les stocker et conserver (trop) longtemps.


Sur les Quais
Marché couvert Beauvau
Place d'Aligre 75012 Paris
01 43 43 21 09   contact@surlesquais.com

04 octobre 2011

Connaissez-vous La Taverne de ZHAO ?

Un Chinois à Paris.

Pain de Baji à la viande - photo Bruno Verjus le 4 octobre 2011 à 12h47
Ou plutôt un Xi'an à Paris, blotti tout près de la gare de l'Est (et le seul en France selon le chef). Merci à l'ami Or Ezrati, journaliste israélien, pour cette délicieuse trouvaille. Ouvert depuis trois jours, voici LE restaurant chinois que nous attendions à Paris. Précis, moderne, respectueux des produits, sincère et raisonnable.

Le pain à la viande (4€), probable ancêtre du Mac do il y a plus de deux mille ans, offre une générosité de saveurs et de textures absolument additives. Avis aux amis Fooding, voila l'un de vos prix 2011.

Pot au choix de légume, hémérocalle jaune, varech, tofu, chou de Shanghai, bouillon de volaille
salade de papaye verte
champignons noirs sautés
gâteau de riz gluant et pois d'amour

modernités
A l'égal d'un cou gracile et offert à pleine bouche... Un véritable délice que ce petit restaurant au budget très raisonnable, compter environ 20 € par personne. Dernière information, c'est chinois et donc ouvert tous les jours avec un service simple et charmant. La belle trouvaille de cette rentrée avec La Pulpéria. (link)

La Taverne de Zhao
49 rue des Vinaigriers 75010 Paris
Tél : 01 40 37 16 21

03 octobre 2011

Connaissez-vous Paris pour les hommes ?

Hommes à flammes

Thierry Richard nous entraîne dans les sentes de l’hédonisme masculin. Avec son opus Paris pour les Hommes, il livre ses meilleures adresses parisiennes. Lieux, tables, échoppes, ateliers, chemins de traverses... Un guide ? Disons plutôt un voyage à travers les plaisirs masculins de la capitale. Ses Chroniques des plaisirs, en quelques sorte.
Où s’attabler pour un dîner entre hommes ? se faire confectionner un costume ? faire son jogging pour ne jamais rencontrer de voitures ? 
Quels sont les cavistes inspirés, les parfumeurs de talent, les pâtisseries les plus gourmandes ? Quel bijou offrir à une femme ? Quels sentiers emprunter pour une promenade ? 
Thierry Richard manie l'élégance et le style dans ses textes comme dans la vie. Ses chroniques du plaisir, ici (link)

Paris pour les Hommes
Livre à paraître le 5 octobre - Prix 17,90€

Texte de Thierry Richard,  photographies de Juliette Ranck et dessins de Aseyn